La solitude, un mot, une émotion, un concept, une énigme…
A mon sens, ce terme a autant de définitions qu’il est d’êtres humains sur terre.
Pour certains, la solitude est une amie que leur veut du bien, un cocon indispensable à leur équilibre, une opportunité de prendre du temps pour soi, et tant d’autres.
Pour d’autres en revanche et dans mon cas, c’était un enfer, une prison, un désert, une souffrance psychologique inextricable.
Peu importe que l’on soit célibataire ou marié, que l’on habite seul ou non, que l’on soit seul chez soi, entouré de milliers de personnes dans un stade ou avec nos amis au resto…ce sentiment de solitude est toujours là et rien n’y fait vraiment.
J’ai eu beau me forcer à faire des activités en tous genres, aller à la rencontre des gens, m’intéresser à autrui, sortir autant que possible…le fait est que ce ne sont au mieux, que des subterfuges visant à tromper mon isolement psychologique.
Alors, quand mademoiselle Solitude vient à prendre du poids tant et si bien que l’on ne parvient plus à la porter, vient la question “comment je m’en débarrasse bon sang ?!?”.
Là encore, je ne pense pas qu’il y ait une solution miracle tout simplement parce que chaque personne est unique.
Pour ma part, ce fut un long chemin d’évolution et de développement personnel. Imaginez un escalier dont la dernière marche serait la paix intérieure ; pour y arriver, il faut monter chaque marche une par une…
Première marche
Alors que j’étais sérieusement au fond du gouffre, je suis allée consulter une énergéticienne. N’étant pas capable de parler (je vous explique ça un peu plus tard), lorsqu’elle m’a demandé la raison de ma visite, je n’ai su que lui dire, j’étais incapable de mettre des mots sur mes maux.
Avec douceur et bienveillance elle a alors dit ces quelques mots “je sens un problème de solitude”. Ce ne sont là que 6 mots en somme, mais ces 6 mots ont généré LE déclic.
A l’époque, mon mode de fonctionnement ne me permettait pas de prendre du recul sur moi-même. Pour survivre, j’ai développé une incroyable capacité de déni. Je ne traitais rien, j’avais développé l’art de tout enfouir au plus profond de moi-même, et à ce jeu là, croyez-moi, j’étais imbattable. J’étais capable de tout subir sans ciller, un mur ne ferait pas mieux.
Ces quelques mots prononcés par l’énergéticienne furent comme une graine que l’on plante, ce fut pour moi, une autorisation à souffrir. Or, lorsque l’on se reconnaît le droit de souffrir, on se donne l’opportunité de grandir.
Deuxième marche
J’ai ensuite consulté une psychologue qui ne m’a pas aidé à me défaire de “Mademoiselle” mais qui m’a permis d’apprendre à parler de moi.
Oui, vous avez bien lu… à 30 ans, je n’avais encore jamais réellement parlé de moi pourtant, je suis normalement constituée, j’ai un cerveau fonctionnel, une bouche, une langue, des cordes vocales, aucune incapacité technique pour parler.
Mais j’étais amputée d’une grande partie de mon estime personnelle, ainsi, je me croyais si peu intéressante que je ne voulais infliger le contenu de mon cerveau à personne ou presque. Je me jugeais, me disant que je fabulais, que j’étais faible, je me trouvais nulle. C’était ni plus ni moins un cercle vicieux qui m’empêchait d’agir et d’avancer.
Il m’a fallu me faire violence pour oser parler enfin. La psychologue m’a donc aidé à faire un pas, à parler de moi sans ambages mais alors que je venais de finir mes séances avec elle, la question qui m’est venue fut “ok, et j’en fais quoi maintenant ?”.
Parce que, oui, vider son sac et comprendre d’où vient mon mal être c’est bien, c’est utile et nécessaire mais ça n’a pas suffi à le faire disparaître.
Troisième marche, la thérapie Jungienne.
Plaît-il ??? Mais qu’est-ce donc que cela ???
A cette époque là, j’avais réussi à verbaliser (et donc conscientiser) quelqu’unes des raisons qui induisaient ma souffrance pourtant, concrètement parlant j’étais toujours bloquée dans une sorte de boucle temporelle et ne parvenais pas à en trouver la sortie.
Malgré tous mes efforts pour avancer et me délester du poids de la solitude, j’en revenais inlassablement au même point, pour des causes extérieures, mais aussi et surtout pour des causes intérieures sur lesquelles je ne parvenais pas à mettre le doigt toute seule.
J’ai alors décidé de chercher du côté de l’inconscient et c’est précisément ce que m’a permis cette thérapie. Grâce à l’accompagnement de ma thérapeute, j’ai réussi à mettre en lumière certains blocages de mon inconscient.
C’était une avancée de plus, mais une avancée qui me laissait encore avec cette même question…”comment je me sors de ça ?”.
Quatrième marche, le coaching, la délivrance.
Quelque part entre les trois précédentes marches, j’ai compris que le métier que j’exerçais alors n’était pas fait pour moi, que je n’y étais pas à ma place, que je n’y trouvais pas le “sens” dont j’avais un besoin vital.
Tout ce chemin parcouru jusqu’alors m’a aidé à trouver le métier pour lequel je suis faite, celui qui me fait vibrer, le coaching.
Je me suis donc lancée dans une formation de coaching qui s’est révélée déterminante dans mon processus d’apprivoisement de la solitude.
Déterminante car j’ai eu la chance d’être coaché tout au long des 9 mois de formation et j’ai enfin pu répondre au “comment je me sors de ça ?”.
C’est un processus qui m’a compris d’identifier ce qui était néfaste dans mon environnement et dans mes comportements, entre autres, j’ai arrêté de me couper du monde et j’ai commencé à parler réellement de moi à mon entourage, j’ai alors découvert que contrairement à ce que je croyais, mes questionnements internes, mes douleurs, et tout ce que je suis sont autant de sujets qui importent à mes proches.
J’ai trouvé les clés de mon estime personnelle en découvrant et en reconnaissant mes valeurs et mes capacités, j’ai décapité mes croyances limitantes (non Sandra, tu n’es ni nulle, ni conne, ni inutile ; tu es forte et puissante, tu es bien plus intelligente que tu ne le soupçonnais et les gens aiment ta capacité à écouter…) pour les remplacer par des croyances ressources.
J’ai appris à me connaître mieux que jamais, j’ai compris quelle était l’intention positive de cette émotion qu’est la solitude qu’in fine, cette solitude était là pour m’apprendre à vivre et non à survivre.
Puis j’ai finalement compris que ma copine la solitude m’a permis de trouver le sens que je voulais donner à ma vie.
J’en ai retiré une puissance extraordinaire et finalement une profonde paix intérieure.
Fin de mon escalier de la solitude. 🙂
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